L'éducation citoyenne aux médias dans nos colonies vidéos

Prenez part à notre reflexion et notre positionnement sur l'éducation citoyenne aux médias dans les colonies vidéos
Depuis sa création, Vitacolo a très vite voulu entrer en relation entre les médias visuels et les jeunes. Parmi l’ensemble de ses séjours vidéos, l’association souhaite converger vers une sensibilisation autour de la protection des données personnelles, des contenus vidéos diffusables ou non, de la liberté d’expression, la place des GAFAM dans la propriété intellectuelle, l’identification des espaces de vies privées et de vies publiques. Plusieurs enjeux éducatifs sont donc à construire avec les jeunes et provoquent auprès de notre association bien des discussions chaque année.
video vitacolo
Vitacolo

La liberté artistique a t’elle des limites?

Quelques soit la méthode vidéo utilisée : cinéma, Youtube, clip, dessin animé, etc…la question des limites se pose toujours dans la réalisation des projets collectifs que nous portons. Aussi Vitacolo a ouvert depuis 2015 une réflexion sur ce sujet, suite à des diffusions de films ou a création de pièce montrant une liberté totale à nos jeunes, et également un questionnement sur leur sécurité affective au travers de l’écran, ainsi que celle des spectateurs.
Parce la différence avec le cinéma large, avec l’écran des réseaux sociaux, ou autres, c’est que nous ne choisissons pas notre public et le public ne nous choisit pas. C’est celui de la soirée des projets où parents, amis, petites soeurs et petits frères, grands parents, familles d’accueils, élus, etc…sont invités à être témoins du projet vécus. Comme toute oeuvre elle s’applique à un public choisi. Comme il y a un biais ici, cela signifie que nous devons garder en tête la capacité à produire du contenu audiovisuel tout public. Ce qui n’empêche pas de parler de sujets de sociétés qui nous touchent (les fables de la fontaine en sont un exemple).
Nous appliquons également des règles simples dans nos court-métrages et nos contenus sociaux. Nous privilégions dans nos projets tous contenus permettant de vivre une expérience profonde de joie, de partage et de bienveillance. Ainsi, nous déconseillons à tous nos jeunes les travaux sur des projets à carcatère sordide ou violent. Et croyez-nous, dans le monde dans lequel nous vivons cela n’est pas simple et les mailles du filets sont encore grandes nous savons.
Nous faisons de notre mieux.

La création de vidéos : Un miroir de ma personnalité publique!

Nous ouvrons un sujet qui envahit depuis quelques années la place publique de tout jeune : quel écart y a t’il entre leur “moi social” et leur “moi privé”. En effet, la frontière est très difficile à différencier pour eux nous essayons d’aborder avec eux tous ces sujets qui permettent de faire les choix les plus judicieux pour l’avenir : monétisation de ses abonnés, gestion de sa communauté et de ses fans, diffusion de son contenus cinéma et vidéos, construction d’une personnalité médiatique. Et puis il y a en plus la différence entre le “moi social” et le “moi socialement perçu”
Personne ne prend le temps dans la société d’ouvrir le débat avec eux sur cela. Nous sommes convaincus à Vitacolo de la force et de l’utilité des réseaux sociaux et d’internet dans la diffusion des informations, dans le partage de contenus. Nous sommes également conscients des limites d’un tel outil : homogéneisation de la culture, prismation de l’information reçue, orientation des contenus suggérés par l’IA…
Nous voulons être des veilleurs pour permettre à chaque jeune de prendre en toute conscience ses choix.
Que nous écrivions un film, un court-métrage, un documentaire, une fiction, une histoire vraie, une vidéo Youtube, un clip musical….Tous ceux que nous diffusons de nous est une porte que l’on ouvre, et on ne sait jamais qui peut entrer dedans, sauf si nous savons protéger cette porte.

Devenir citoyen et développer l’esprit critique

Par ce travail et par nos outils pédagogiques mis en place sur la vie quotidienne et les activités hors projet, l’association vise à l’émancipation de ses jeunes, par des prises de conscience construisant une autonomie de la pensée et des actes.
Sans pour autant porter un jugement de valeurs sur ce que les jeunes partagent, ils restent mineurs et nous devons nous permettre en tant qu’adultes de pouvoir exprimer ce qui nous semble pertinent ou non, et de questionner sur ces faits les jeunes.
Nous devons poser des limites pour libérer plus fort. Nous le savons, plus nous avons des contraintes, plus notre esprit est créatif et se libère. Nous voulons construire l’éxpérience d’une créativité heureuse aux enfants. Et comme disent nos élus à chaque fois qu’ils nous croisent et qu’on leur en parle, la réponse est toujours la même : “Et il en faut!”